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21 janvier 2018 à 16:39

Comment s'occuper pendant un trajet en bus ?

C'est Dimanche matin, le réveil sonne, et vous avez un déplacement à assumer pour aller chercher une victoire difficile à l'extérieure.

Vous vous dîtes ''pourquoi se lever plus tôt le dimanche que la semaine pour aller au boulot''. Apparemment, le rugby est votre priorité, même la copine gueule que vous laissiez le plumart froid à côté d'elle, et que votre maman râle de pas vous avoir pour le repas de midi avec le coq au vin, et la tarte maison. Heureusement, vous échappez aussi au repas de la belle-mère, et ses questions aussi insipide qu'un album des One Direction.

Vous avez préparé votre mp3 dans la poche droite, et le Smartphone dans l'autre poche, batterie chargée à bloc.

Mais cela est-il suffisant pour affronter ce périple ?

Suivez nos conseils pour survivre à cette épreuve, et revenir mentalement sain pour goûter à la tarte froide maison, qui vous attendra sur la table de la cuisine.

La lecture

Apporter un livre dans le bus ? Exercice plutôt dangereux. Forte chance de se faire chambrer, par vos collègues de première ligne dyslexique activant le troisième chromosome 21 à chaque entrée en mêlée.

Il reste le journal, entre L’équipe, le Midi-Olympique, il faut faire le bon choix à la maison de la presse, car votre budget est serré. En général, les derniers centimes restant du pain vous permettre de vous acheter votre culture littéraire de la semaine. Cependant, le format d’un journal mais vraiment pas pratique – risque du coup de la corde à linge sur votre collègue à chaque fois que vous tourniez une page. De plus, il y a toujours des grateur qui demande à lire juste une page, et au final, le journal éclate vite en mille morceaux.

Si vous lisez un journal sportif généraliste, attention à ne pas laisser la page Patinage artistique féminin ouverte. Vous n’êtes pas à l’abris de réveiller l’instinct animal qui dort chez la bête.

Le jeu de carte

Réservé en général aux anciens, le jeu de carte s’effectue dans l’année centrale (pour bien embêter tout le monde) sur une table de fortune calée entre deux accoudoirs.

Chanter ou la musique

Les Castas ont le don de crier plus fort que les autres. Chaque à ses chansons (en général deux ou trois maximum). C’est rigolo au début, mais après une dizaine de voyage, il y a comme un sentiment de disque rayé. Heureusement, il y a RFM sur les ondes radio, qui capte même dans les campagnes les plus profondes (et je ne parle pas de la gorge de Martine, ma copine). Malheureusement, avec la technologie, n’importe qui peut brancher son téléphone au poste audio du bus, pour partager sa playlist de Jackie, en pensant que c’est la compil NRJ de l’été 2031. Certes ont perdu des dixièmes en audition, sur du Céline Dion.

Boire (ou picoler pour les intimes)

Pour s’hydrater, rien de mieux que l’eau de Volvic, sa force des volcans glisse le long... oh mince, on part en sucette. On parle de boire. Bref, ya toujours un malin qui est recordman d’ouvrage de canette avec un briquet et qui fait tourner les canettes Heineken Pack de 36, au fond du bus. Le chauffeur gueule car il ne faut pas se lever pendant le trajet, et d’une manière raffinée, le serveur de fortune répond gentiment ‘’ta mèrrrrre, accélère chauffeur, faut rattraper l’retard :’’ Ensuite, il y a les hommes, les vrais. Ceux qui tournent au Ricard, ou au Whiskey, car ‘’tu vois garçon, c’est comme ça qu’on boit, un métier, des années d’expérience. Regarde et apprend’’. Les jeunots, ceux qui sont passés récemment de Juniors U18 à Seniors, découvrent la joie de pas avoir le budget boisson, et doivent taxer les copains pour tiser.

Bouffer (et non manger, on parle d’animaux)

La récupération d’après match est importante. Le corps perd des minéraux, a brûlé beaucoup d’énergie. Toxines dans les cuisses, mal de dos, épaules qui ont chauffé, se nourrir proprement est la base de tout bon rugbyman qui se respectent pour performer et toujours continuer de l’avant. Evidemment, la composition culinaire du rugbyman inclus de nombreux végétaux, car on le sait, le milieu du rugby est vegan : rosette, jambon cru, pâté, chips, curly sont les principaux composants d’un repas équilibré ‘’fit & shape’’ comme disent ces Ricains.

Street fight au fond du bus et bizu

Le rugbyman est sensible, surtout au niveau des couilles lors d’une remontée de slip. La sensation du sous-vêtement qui craque entre la raie du cul nous fait penser qu’on vient de perdre 15 eur de matos sur l’action. S’échange alors des paires de baffe, parfois plus lourde que celle pendant le match. Il y a toujours des copains qui profitent de la situation pour faire pleuvoir des baffes perdues, et une fois la victime se relevant, ont la face la plus innocente du monde. Et puis ce pauvre bizu, ce pauvre joueur qui n’a pas développé les deltoïdes pour se défendre : il doit bien souvent donner son casse-croute, apporter à picoler pour les copains, porter le sac de maillot, et éventuellement prêter sa copine (pour une partie de Poker).

Le chauffeur de bus

Celui-là qui sacrifie sont dimanche pour avoir un peu de gratte en plus et s’ouvrir une semaine au Cap d’Adge dans un studio, avec sa grosse.

En effet, il est toujours présent’ pour vous, pour vous rappeler que vous avez oublié les gourdes au fond de la soute. De plus, il est votre premier supporteur pour les matchs à l’extérieur : forcément, il peut faire quoi de mieux que de se poser sur la barrière pendant les 80 mn. Le temps d’un trajet, il devient cette mère adoptive que vous avez toujours rêvé d’avoir. Il indique dix mille fois de ne pas jeter les bouteilles par terre, de ne pas fumer. Aussi, ‘’l’arrêt pipi’’ qui n’est pas respecté, la bouteille servant de réservoir de pisse n’est pas la meilleur option. ‘’Merci de ne pas parler au chauffeur’’, juste pour cela, un chauffeur d’une équipe de rugby a droit à une prime de risque de + 150 %. Et puis, le fameux chantage arrive en fin de trajet ‘’si rien n’est nettoyé, votre club aura alors un supplément nettoyage’’. Soudainement, le coach et/ou le président se lèvent pour dire de nettoyer, et les petites mains s’activent.

Montrer son cul en guise de prévention routière

Le rugbyman aime son prochain. A cause d’une évolution naturelle qui s’est arrêté à la plus jeune enfance (entre le CP et le CE1), le rugbyman a des codes primitifs pour communiquer avec l’extérieur. En effet, afin de d’avertir d’un danger avec son cousin l’homosapiens, le rugbyman montre son cul aux vitres du bus. En effet, un signe de main serait trop banal. L’homosapiens, dans sa Renault Captur, avec maman à côté tenant le sac à main, remercie son cousin le rugbyman de cette avertissement par un petit klaxon, ou en mettant les deux de warning après avoir doublé le bus.

Grâce à cet échange entre espèces, le rugbyman arrive à survivre dans cette jungle urbaine.

 

Au final, ces moments-là sont précieux, et exclusif pour partager un délire en commun après avoir partagé un choc de 80 mn. Cela fera partie du rugby pour toujours, sinon on appellerait pas cela le rugby.

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